Si Mohamed Bazoum a “le moral haut” et fait preuve d’une “résilience” que l’ambassadrice explique par son passé de nomade, “il n’est pas dans de bonnes conditions”. La Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) a donné le 30 juillet dernier sept jours aux putschistes pour rétablir dans ses fonctions le président démocratiquement élu, et menacé d’utiliser “la force”. Mais pour Aïchatou Boulama Kané, “dans les conditions inhumaines qu’il a, il faut (que le président Bazoum) soit libéré immédiatement”.
Elle a également appelé la France à “maintenir la pression” sur les putschistes, saluant le pays qui a été “l’un des premiers à réagir à ce putsch, à le condamner, et à ne reconnaître la légitimité que du président élu”. “Il faut continuer dans ce sens de concert avec les autres pays qui condamnent” a-t-elle ajouté.
Jeudi soir, les putschistes ont annoncé la rupture de la coopération militaire du pays avec la France. L’ex-puissance coloniale déploie au Niger un contingent militaire de 1500 soldats pour la lutte antiterroriste dans ce pays miné par les violences jihadistes. Mais Paris a affirmé vendredi que seules “les autorités nigériennes légitimes” avaient le pouvoir de revenir sur ces accords.