Depuis la semaine dernière, il faut appeler les handballeuses nantaises les « Neptunes ». Une référence à la devise de la préfecture de Loire-Atlantique. Plus courant chez les handballeuses et les hockeyeurs, les surnoms d’équipes permettent souvent de mettre en valeur la région, la ville d’appartenance d’un club. Ou de suggérer un danger pour les adversaires. Sélection.
Le plus local : les Neptunes de Nantes
Fini la « team rose », bienvenue les « Neptunes ». Les championnes d’Europe nantaises ont donc changé de surnom la semaine dernière. « On avait envie que le club représente davantage quelque chose pour les Nantais », a indiqué Yoann Choin-Joubert, le président, lors d’une conférence de presse. Pourquoi cette référence au Dieu de la mer ? Parce que la devise du port fluvial et maritime de Loire-Atlantique signifie « Que Neptune favorise les voyageurs ».
Dans la même veine, on peut citer les Dragonnes de Metz (le Graoully, animal à l’apparence de dragon aurait vécu à Metz au IIIe siècle), les Aiglonnes (hand) et les Aigles (hockey) de Nice (le rapace figure sur le blason de la ville depuis le XVe siècle), les Spacer’s de Toulouse, ville de l’aérospatiale en France et les Centurions de Narbonne, ancienne colonie romaine, en volley, les Gothiques d’Amiens et les Ducs d’Angers en hockey.
Plus pointu, le surnom en langue locale, comme pour les handballeurs de Toulouse (le Fenix est un dérivé de fenis, ou phoenix en occitan) ou les hockeyeurs d’Anglet (Hormadi signifie glace en basque).
Le plus original : les Béliers de Créteil
Non pas que les handballeurs du Val-de-Marne aient un quelconque rapport avec l’animal aux cornes recourbées. Leur surnom vient simplement de la date officielle de naissance de l’US Créteil, le 8 avril 1936. Car si vous êtes né un 8 avril, vous êtes de signe astrologique bélier…
Donner un nom d’animal, si possible dangereux, à son équipe, est très courant : dans les différents championnats, on voit notamment des lionnes, des gazelles, des abeilles, des louves, des rapaces, des boxers, des scorpions…
Les plus partagés : Rebelles et Panthères
On rencontre les Panthères à Fleury-les-Aubrais (hand), Chamalières et Vandoeuvre-Nancy (volley). Les Rebelles, elles, jouent à Brest, Toulon Saint-Cyr (hand), et Pays d’Aix Venelles (volley). Parfois, la lettre B s’écrit en majuscule, parce qu’on aime aussi un peu les clichés dans le sport.
D’autres équipes se partagent des surnoms, sans pouvoir se rencontrer : les Lionnes (Paris 92 en hand et l’équipe féminine de l’Asvel en basket) et les Louves (Saint-Amand en hand et Marcq-en-Baroeul en volley).
Le plus flippant : les Brûleurs de loups de Grenoble
Pour se débarrasser des meutes de loups qui terrorisaient la population dans le Dauphiné, sous l’Ancien régime notamment, on encerclait les bêtes avant de mettre le feu aux bois. D’où le surnom de « brûleurs de loups ». Les hockeyeurs de Grenoble tiennent ce surnom du journaliste du Dauphiné Libéré Albert Fontaine, depuis les années 60, avant qu’il devienne officiel en 1992.
Le plus engagé : les Mariannes de Paris – Saint-Cloud
« Leur surnom, les Mariannes, rappelle que, à la révolution française, c’est par un visage de femme que les valeurs de la République ont été incarnées », rappelle le site des volleyeuses de l’ouest parisien. Depuis qu’il a été rebaptisé Stade français Paris Saint-Cloud, en 2013, ce club se veut paritaire et engagé pour le sport féminin.
À Besançon, les handballeuses ont fait encore plus simple, puisqu’elles se nomment les « Engagées ».